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Le Soldat

23 janvier 2015

La notion des mots

La nécessité d'écrire, je l'ai perdue. Diluée dans la création d'images. Mais qu'en a t-on à foutre avec qui je baise ? Avec qui je parle ? Si chaque matin le cérémonial du thé a de l'importance ? Si j'attache les filles ? Si je fesse les garçons ? Si j'encule les mouches ?
Les images, les mots, chacun les regarde avec son histoire. Il en fait son récit, avec ses émotions, ses ressentis, son imagination. De ce que je propose, il dispose comme on arrange les meubles dans sa maison. Chacun a un chez soi à son image, même si parfois ce n'est pas glorieux, un peu comme un masque que l'on porte en société pour paraître ce qu'on n'est pas.
Pour mes images, je ne propose pas de texte expliquant dans les longueurs ma démarche, le pourquoi du comment. Chacun se les approprie. Il en fait ce qu'il veut. Et chacun garde pour soi ce qu'il a fait de mes images. Il eut été plaisant qu'il en soit de même pour mes mots, semés ici ou là.
Le gluant, comme la moiteur d'une peau perverse triturant les mots, les déglutissant à la cadence d'une moisson sans fin, sans mâcher, juste avaler, bouffer, lecture après lecture et relecture, d'un chassé croisé alambiqué, des allées et venues, d'une adresse à une autre, sans laisser de mot flagrant juste quelques coordonnées que l'on pourrait suivre à la trace.
Balaie !
Elle me disait Prends cela comme un grain de riz que tu pousserais du revers de la main.
Deuil.
Je garde le plus mauvais, la méfiance. J'ai donc appris cela, qui revêt l'habit de l'agneau n'en est peut-être pas un. L'interprétation est vaste et démesurée. Il y a du bon et du mauvais. Partout.

Pour l'actualité me concernant, aujourd'hui il suffit d'allumer la télé ou d'ouvrir une revue.

f_ck

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9 octobre 2014

Vidéo, en cours.

Le scénario s'étoffe, se construit. Les séquences se dessinent, une à une. Je peux tourner dès à présent. Assembler une fois toutes les séquences tournées.
Est-ce que je fais tout toute seule ?
Est-ce que je demande de l'aide ? Pour filmer ? Pour le montage ?
C'est un mélange de mon parcours personnel, une tranche de ma vie et des généralités glanées ici et là sur les sites officiels d'information et de santé et auprès des associations concernées.
L'inceste.
Ce n'est pas une revanche que je veux livrer. Jamais je ne nommerais son nom. Il se reconnaîtra, seul.
Ce n'est donc pas une revanche, c'est une page qui se tourne, un chapitre, un tome entier qui prend fin. Comme un vieux livre poussiéreux qui dans le bruit sourd des pages qui se referment balaie la poussière.

19 septembre 2014

2014 n'est pas fini.

moncultagueule

Les fils d'actu pourris, la morosité ambiante, la gerbe en fond de gorge. Je ris d'événements dramatiques parce que le rire est ma seule chance de survivre.
Je me lève dans la brume annonçant le retour de l'automne.
L'année 2014 se clôturera par une exposition personnelle. Juste une thématique, une recherche personnelle, juste mes photographies. Ma gueule de gigolo. À Paris.

Seulement septembre et je peux déjà avancer que cette année aura été la plus productive et la plus démonstrative de toute ma fuckin'life. Je ne suis pas allée au bout de certains projets. D'autres sont en cours. Je n'ai toujours pas réalisé un film de cul, je n'ai pas les ovaires assez gros pour ce projet. Cela ne me fait rien de l'avouer, bien au contraire. Par contre, j'ai en écriture un scénario sur l'inceste. Cette thématique, j'ai toujours dit vouloir attendre avant de l'éclairer de mes images. Mais après réflexion, je n'ai aucune raison d'attendre.

Mon univers avec ses multiples facettes se montrent dans différentes villes, sous différents aspects.
Qu'il soit festif, collaboratif, érotique, solitaire, imaginaire. Qu'il te plaise ou non. Il est.

10 juillet 2014

Le Terrorisme Poétiquepar Hakim Bey C'est une

Le Terrorisme Poétique
par Hakim Bey

poetic_terrorism

C'est une danse étrange et nocturne dans les guichets automatiques des banques. Des feux d'artifice tirés illégalement. L'art-paysager, des travaux de terrassement, ou des objets bizarres dans les Parcs Publics. Rentrez par effractions dans des maisons, mais au lieu de les cambrioler, laissez y des objets de terrorisme poétique. Kidnappez quelqu'un et rendez-le heureux. Prenez une personne au hasard et persuadez la qu'elle vient d'hériter d'une fortune colossale, inutile et surprenante - 1000 hectares en Antarctique, un éléphant de cirque trop vieux, un orphelinat à Bombay, ou une collection de vieux manuscrits alchimiques. Cette personne réalisera plus tard que durant un moment, elle a cru en quelque chose d'extraordinaire, et elle sera peut-être amenée à rechercher un autre mode de vie, plus intense.

Erigez des plaques commémoratives en cuivre dans les endroits (publiques ou privés) où vous avez connu une révélation ou une expérience sexuelle particulièrement satisfaisante...

Go naked for a sign.

Organisez une grève dans votre école ou sur votre lieu de travail sous prétexte que vos besoins en indolence et en beauté spirituelle n'y sont pas satisfaits.

Les graffitis apportent une certaine grâce aux métros si laids et aux monuments publiques si rigides - le Terrorisme Poétique peut également servir dans les endroits publiques : des poèmes gribouillés dans les toilettes des palais de justice, de petits fétiches abandonnés dans les parcs et les restaurants, des photocopies artistiques placées sous les essuie-glaces des pare-brise des voitures en stationnement, des Slogans écrits en Caractères Enormes collés sur les murs des cours de récréations ou des aires de jeux, des lettres anonymes postées au hasard ou à des destinataires sélectionnés (fraude postale), des émissions radio pirates, du ciment humide....

La réaction du public ou le choc esthétique produit par le Terrorisme Poétique devra être au moins aussi intense que le sentiment de terreur - de dégoût puissant, de stimulation sexuelle, de crainte superstitieuse, d'une découverte intuitive subite, d'une peur dadaesque - il n'est pas important que le Terrorisme Poétique soit destiné à une ou plusieurs personnes, qu'il soit " signé " ou anonyme, car s'il ne change pas la vie de quelqu'un (hormis celle de l'artiste), il échoue.

Le Terrorisme Poétique n'est qu'un acte dans un Théâtre de la Cruauté qui n'a ni scène, ni rangées, ni sièges, ni tickets, ni murs. Pour fonctionner, le Terrorisme Poétique doit absolument se séparer de toutes les structures conventionnelles de consommation d'art (galeries, publications, médias). Même les tactiques de guérillas Situationnistes comme le théâtre de rue sont peut-être actuellement trop connues et trop attendues.

Une séduction raffinée, menée non seulement dans l'optique d'une satisfaction mutuelle, mais également comme un acte conscient dans une existence délibérément belle - pourrait être l'acte ultime de Terrorisme Poétique.
Le Poète Terroriste se comporte comme un farceur de l'ombre dont le but n'est pas l'argent mais le CHANGEMENT.

Ne pratiquez pas le Terrorisme Poétique pour d'autres artistes, faites le pour des gens qui ne réaliseront pas (du moins durant quelques temps) que ce que vous avez fait est de l'art. Evitez les catégories artistiques identifiables, évitez la politique, ne traînez pas pour éviter de raisonner, ne soyez pas sentimentaux ; soyez sans pitié, prenez des risques, pratiquez le vandalisme uniquement sur ce qui doit être défiguré, faites quelque chose dont les enfants se souviendront toute leur vie - mais ne soyez pas spontanés à moins que la Muse du Terrorisme Poétique ne vous possède.

Déguisez-vous. Laissez un faux nom. Soyez mythique. Le meilleur Terrorisme Poétique va contre la loi, mais ne vous faites pas prendre. L'art est un crime ; le crime est un art.

23 juin 2014

Fluide

L'énergie. En fumée.
Les projets verbalisés. Envolés.
Loin.
Zéro motivation.

Un sursaut ?
Et puis, plus rien.

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16 juin 2014

Souffle

Début de nouveaux travaux !
Des photos, des séquences vidéo et quelques installations.
Et ce n'est plus ma gueule, et ce n'est plus mon cul (ou le tien) que je montre. Je les ai assez vu.

Des dossiers de résidence en cours.

Paname-062014

16 avril 2014

Faire-part

Est-ce que mon travail doit dénoncer ?

Est-ce que mon travail participe à ma reconstruction                                                                

                                                                  ma destruction                                            

                                                                              ma résurrection

                                                    ma création


Par la présente, je vous annonce la naissance d'un nouvel avatar, animal hybride, glaçant, hautement féminin, félin, sadique aux services des perversions dealées.

LeSoldat-16042014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


you don't have the power to upset me
you don't matter enough to upset me

 

 

5 avril 2014

Un pas après l'autre

Une expo de faite.
J'écris une performance, en ce moment. Une idée subite, comme toutes les autres. Est-ce que je mettrai mon corps en scène, est-ce que je dirigerai ?
Des photos, des photos et encore des photos.
Des scénarios, toujours et encore.
Les rencontres et les modèles se succèdent. Un parcours, une histoire, singulière, à chaque fois.

Et ce matin, je me réveille, encore dans le trouble de mon sommeil. Je ne retiens qu'une chose de mes rêves, cette phrase qui résonne encore lourdement dans ma boîte crânienne :

ET APRES TOUT ÇA, QUOI FAIRE ?

23 mars 2014

Un, deux, trois...

Première expo dans quelques heures maintenant. J'ai ameuté du monde. Ne pas être seule.
Est-ce que je flippe ? Je ne m'autorise même plus le temps d'y penser.
J'ai blindé ma semaine pour m'occuper. Et puis préparer la deuxième et la troisième expo. Et le workshop aussi et les deux ou trois performances pour passer les soirées.
Je fais le plein de ces moments avec mes amies, parce que c'est en pensant à elles que je trouverai les forces de me ressourcer quand je serrai loin, et seule. Je fais le plein de ma famille aussi.
J'échange parcimonieusement, mais copieusement quand ça arrive, avec celle qui m'a montré un des possibles Wonderland. Ça me fait un bien fou ces échanges. 'On' a p't'être la tête dans les nuages mais les pieds sacrément sur terre !
Et puis, LeSoldat s'affiche un peu plus chaque jour dans la vie réelle. Pas encore là mais...
Alors la vidéo, je ne l'ai pas oubliée. J'ai reçu pas mal de questions, j'ai besoin de temps pour y répondre !

11 mars 2014

Du concret

Rien que du bon en somme. Pas de mauvais silence pour cause de bad. Du silence parce que j'en ai besoin.
L'agenda se remplit, me voilà projeter à l'automne prochain, un vrai défi, relevé.
Une première depuis bien longtemps.

Durant ce silence, j'ai bouclé une date d'expo supplémentaire et deux dates de performances.

Durant ce silence, j'ai à peine eu le temps de créer, un dessin, une photo, un peu de couture. C'est tout. C'est peu.
Mais ce qui se prépare là, c'est au-delà de cela. Et c'est toute voile dehors que je prends le large, sur une mer paisible, pour une fois.

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